Notice
L’œuvre prolonge des recherches inaugurées en 1969 par Rituel d’oubli, et jalonnées entre autres par Korwar (1972) et Naluan (1974). Il s’agit de pièces où des sons bruts enregistrés et montés pratiquement sans manipulation sont colorés par une écriture instrumentale qui en est pour l’essentiel une transcription en synchronisme rigoureux avec son modèle. La frontière conventionnelle entre nature et culture perd ainsi beaucoup de son importance, et s’efface même parfois complètement. Les œuvres précédentes utilisaient surtout des sons d’origine animale, et les hauteurs étaient dominantes. Ici, les sons choisis sont caractérisés par leur structure harmonique complexe et leur animation rythmique interne. La percussion exclut de même les instruments à hauteurs fixes.
Le mot Maraé, emprunté à la Polynésie, désignait un lieu de culte, et évoque aussi en français la mer, par le hasard d’une ressemblance phonétique. L’œuvre que ce mot désigne est elle-même une sorte de voyage initiatique à travers le vent, la mer, une grotte, de nouveau le vent, et pour finir, le feu.
Instrumentation
6 percussions amplifiées et sons fixésCréation
25/03/75 La Roche-Courbon, Festival de Royan, Percussions de Strasbourg
Éditeur
DurandCommanditaire
Dédicataire
Percussions de StrasbourgTextes
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