KHNOUM

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KHNOUM(Opus 65)
Mai 199015'Musique de chambre, Musique mixte

Notice

Khnoum est une oeuvre commandée par le Festival Musica pour les Percussions de Strasbourg, qui l’y ont créée le 28 septembre 1990.
J’avais déjà, en 1974 (Maraé) et en 1978 (Aera) composé deux oeuvres pour ce célèbre groupe. Leur talent m’a donné envie de leur en confier une troisième, très différente des deux précédentes. Un échantillonneur solo s’y combine aux cinq autres percussions. La plupart des sons échantillonnés ont été empruntés à l’instrumentarium du groupe, et ainsi cette sorte de concerto pour clavier et percussions associe bien plus qu’il n’oppose l’instrument numérique et ses voisins acoustiques.
Khnoum, dont le nom sonne comme une percussion, est un dieu-bélier égyptien qui a façonné l’humanité sur son tour de potier.

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Commentaire

Cette œuvre se présente comme une cérémonie imaginaire, apparentée en cela à plusieurs autres titres antérieurs, eux aussi diversement marqués par ce même modèle global : Les mangeurs d’ombre, Maraé, Cassiopée. Dans toutes les cultures, une cérémonie passe par des phases comparables : préparatifs, convocation, inauguration, action centrale, retour au temps ordinaire. Dans Khnoum la phase préparatoire et la convocation ont été imaginées avec en mémoire les sonneries particulières des églises grecques de campagne, où des jeux de petites cloches sont rythmiquement animés par les deux mains d’un seul sonneur. Dans Khnoum, la phase d’appel utilise des sonorités fines, dont certaines ont été échantillonnées sur une échelle microtonale, ce qui permet des quasi-glissandi, mais avec des résonances stables pour chaque note. Le démarrage de la cérémonie proprement dite est lié à l’apparition des très beaux sons échantillonnés d’un jeu de pots de fleurs. C’étaient des pots de terre cuite de grande dimension, que j’avais suspendus chez moi aux poutres d’un hangar. Xenakis en les voyant et les entendant m’a demandé la permission de les utiliser en direct dans sa pièce Oophaa, pour clavecin et percussion, qu’il commençait à composer. Personnellement je les ai jugés trop fragiles, lourds, encombrants, et surtout impossibles à accorder, pour prendre le risque de les faire sonner autrement que sur un clavier Midi, quitte à perdre l’agrément du spectacle.

Instrumentation

1 échantillonneur et 5 percussions (1 glock, 6 da-daïkos, 1 w-bl., claves, 4 cymb., 4 freins, 2 koulingtans, 5 bongos, 2 toms b., 2 toupins, 1 cga, 6 g.C., 6 gongs thaïs, 1 gong balinais, 2 vibra., 6 roto-toms, 1 t-T., 1 ressort d'acier, 1 cloche-tube, 1 trgl.)

Création

28/09/90 Strasbourg, Festival Musica (Percussions de Strasbourg)

Éditeur

Durand

Commanditaire

Festival Musica

Dédicataire

Danaé Mâche

Disques

Les Percussions de Strasbourg Edition 50e Anniversaire

Icon Spotify

Perc. de Strasbourg

Philips – 442 218-2

Imagerie