AERA

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AERA(Opus 36)
Septembre 197818'Musique de chambre

Notice

Aera est une commande de l’État écrite en septembre 1978 pour les Percussions de Strasbourg. En grec, le titre signifie l’air ; en latin : bronzes. Par ailleurs il assonne avec Maraé, autre oeuvre écrite pour les Percussions de Strasbourg en 1974. Mais tandis que Maraé n’utilisait que les bruits blancs, cette oeuvre-ci ne fait appel qu’aux instruments à sons déterminés : gongs thaïlandais, cloches, marimbas, vibraphones, jeux de timbres et timbales.
Aera repose essentiellement sur la dimension harmonique et sur les superpositions de tempi. Cette harmonie n’a rien à voir avec les fonctions au sein d’un système tonal ou modal auxquelles la tradition nous a accoutumés. Elle est plutôt un jeu sur les couleurs résultant du mélange des sons comme autant de composants chimiques. La loi qui régit le mouvement de ces composants est celle d’une expansion toujours recommencée, tantôt en homorythmie, tantôt par la superposition de deux à six tempi différents. L’absence d’idées au sens discursif du terme, et l’aptitude particulière des timbres utilisés à court-circuiter en quelque sorte la réflexion situent Aera dans la mouvance des musiques sacrées, sans que l’oeuvre se réfère cependant ni au Tibet ni à Bali. Par une action sensorielle immédiate, elle tend à créer une lucidité particulière, aussi étrangère à l’hypnose qu’à l’analyse. Si le mot voyance avait un équivalent dans le domaine sonore, on pourrait dire que c’est là ce dont on a recherché l’éveil.

Instrumentation

6 perc. 1 xylo, 2 marimbas, 3 vibra., 19 gongs thaïs, 1 cloche-bol, 4 timb., cloches-tubes

Création

30/03/79 Paris, Palais des Arts (Percussions de Strasbourg)

Éditeur

Durand

Commanditaire

l'État

Dédicataire

Disques

Les Percussions de Strasbourg Edition 50e Anniversaire

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Perc. de Strasbourg

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