SOLEIL RUGUEUX

C’est pour répondre à cette question que j’ai écrit puis réalisé la partition de Soleil rugueux. Conçue sur le plan des durées selon une proportion unique, répétée à trois échelles différentes, l’œuvre comprend sept séquences de dimensions inégales dont les deux premières sont respectivement la plus longue et la plus courte de l’œuvre, et dont les suivantes constituent un retour progressif vers une durée moyenne. Chaque séquence est intérieurement divisée en sept sections qui respectent la même proportion que les séquences par rapport à toute l’œuvre ; et chaque section enchaîne sept sons également mesurés selon la même proportion. (Extrait de l’article Einige konkrete Probleme des Gravesaner Blätter N° 48).

Commentaire
On peut ici parler de musique expérimentale, précisément parce que l’expérience a à peu près échoué et devait échouer.
Quant à ce titre de Soleil rugueux, il a connu une fortune beaucoup plus marquée que l’œuvre elle-même : je l’ai retrouvé sur quatre sites internet d’écrivains amateurs, et le grand poète André du Bouchet l’a lui-même incorporé dans le poème Le révolu (Gone for ever) du recueil Laisses (verses) en 1979. On y lit : « Ici sans paroi, comme derrière le bandeau des murs le soleil rugueux… ».