ALMANACH

Notice

Après avoir retrouvé le goût de la composition électroacoustique en 2017 avec L’accent du Midi, j’ai persisté dans cette voie l’année suivante. Almanach enchaîne les douze mois d’une année imaginaire, comme celle du calendrier révolutionnaire inventé par Fabre d’Eglantine. En optant pour ce plan, je n’entends pas vraiment célébrer la mémoire de l’agitateur opportuniste et polyvalent, qui fut finalement guillotiné avec son ami Danton, mais plutôt résumer symboliquement la diversité des séquences qui se succèdent dans la plupart de nos vies, colorées d’excitation ou de mélancolie.
Mon année commence à l’ancienne au printemps, au mois de Germinal, avec le chant d’un oiseau américain, le moqueur roux, qui est réputé aussi bien pour la variété de son régime alimentaire que pour celle de ses strophes. Les mois suivants enchaînent aussi des timbres et des rythmes d’une diversité notable, mais où la zoomusicologie ne se remarque plus. Chacun dure deux à trois minutes, jusqu’au long hiver de Nivose, Pluviose et Ventose. Il y fait naturellement plus sombre que ce qu’on avait pu espérer après l’été de Fructidor.