Notice
L’œuvre fait partie d’un cycle de quatre pièces utilisant la même bande magnétique comme une sorte de «cantus firmus» (Agiba pour bande seule, Korwar pour clavecin et bande, et Rambaramb pour piano solo, orchestre et bande). Les titres sont empruntés à la Nouvelle-Guinée et aux Nouvelles-Hébrides. Dans ces régions existent des sortes de reliquaires où un crâne humain, retravaillé avec des pâtes colorées, est inséré dans un objet sculpté, canne ou statue. Cette union indissociable d’un objet naturel et d’un travail artistique correspond à une démarche que la Chine a pratiquée souvent, mais que l’Europe a oubliée depuis plusieurs siècles. Temes Nevinbür l’illustre à sa manière ; en effet, la bande magnétique enchaîne des sons bruts (langue xhosa d’Afrique du Sud, animaux, éléments), que les instruments soulignent et complètent. Un synchronisme rigoureux est obtenu grâce à la transcription de ces sons enregistrés sur une partition minutieusement notée. Ainsi la technologie est utilisée non pas pour nier la nature, mais pour aider à manifester la musique cachée en elle.
Instrumentation
2 pianos, 2 percussions, sons fixésCréation
Festival de Royan 16 avril 1973 par Katia et Marielle Labèque, Jean-Pierre Drouet et Sylvio Gualda