ATHANOR

Commentaire
Le rituel de la notice s’impose au compositeur depuis que les auditeurs éprouvent le besoin d’un guide d’écoute. Il s’est développé au XXème siècle avec la disparition d’un langage commun, et a parfois curieusement rejoint les pratiques romantiques des musiques à programme, bien que cette idée même ait alors presque toujours été violemment rejetée. Le titre d’Athanor, ses connotations alchimiques, l’imagerie esquissée dans le faux poème ci-dessus, l’allusion debussyste, tout cela me paraît aujourd’hui plutôt superflu, et en tout cas peu éclairant pour ceux qui seraient dans les ténèbres.
Comme toutes les expériences d’alchimie, celle-ci est à entendre moins pour le résultat –inaccessible et utopique – que pour l’itinéraire du rêve poursuivi. En ce sens, la forme narrative qui enchaîne ou juxtapose les épisodes est assez apparentée à celles de Maraé, de Kassandra ou de Tempora.