Notice
KEMIT (nom de l’Egypte en égyptien) est la transcription d’un solo de darbouka issu de la musique traditionnelle de Nubie, probablement plus ancienne que l’lslam et même que le Christianisme.
L’écriture musicale, pratique éminemment européenne, rejoint ici l’esprit même de la civilisation égyptienne pour qui le signe écrit perpétue, et la lecture sonore ressuscite la vie.
Comme le scribe antique, j’ai voulu donner à cette musique une seconde vie, celle du concert à l’européenne, en pensant qu’elle pourrait l’assumer avec l’aide de la nouvelle génération de percussionnistes qui a su maîtriser les techniques du zarb iranien et de la darbouka arabe. Contre un respect paralysant pour les musiques traditionnelles, et contre leur conservation sous vitrine aseptisée, j’ai voulu parier qu’elles avaient, du moins pour certaines, comme celle-ci, assez de force pour supporter la transplantation dans un cadre social étranger, – le concert-, et assez d’universalité pour que leur intérêt ne tienne pas tout entier à leur fonction d’origine, aux subtilités de jeu authentiques, à l’accent de leur province. S’il est admis qu’on joue Beethoven ou Debussy à Tokyo ou au Caire, j’ai pensé en 1970 qu’il était temps de faire admettre aussi qu’on pouvait jouer de la darbouka en Europe.
Instrumentation
darbouka ou zarb soloCréation
Festival de Royan 16.4.1973 Jean-Pierre Drouet
Éditeur
SalabertCommanditaire
Dédicataire
Textes

confirmation

Anakesa sur Kemit

Serrou p.240-241

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