Aperçu partitionNotice
Notice d’origine
Ce Canzone clôt une série de courtes pièces pour quatre à sept musiciens, écrites entre 1957 et 1969. Celle-ci, pour un violon et trois contrebasses, est en quelque sorte un détournement de fantômes académiques, et une exposition de tics : tics du 19ème siècle, mais aussi du 20ème. J’ai voulu traiter Vieuxtemps et Paganini, fond sonore de mon enfance, un peu comme les Surréalistes traitaient les gravures du siècle passé pour leurs collages. Le résultat m’a laissé un peu perplexe, et je l’ai conservé à dormir dans mes dossiers pendant une vingtaine d’années, jusqu’à une journée de concerts monographiques à Blanc-Mesnil, le 20 mars 1988, où a eu lieu la création avec une mise en scène de Bernard Djaoui. Cette forme de théâtre humoristique est apparue la mieux appropriée pour l’œuvre.
L’humour en musique est un des genres les plus difficiles à maîtriser. Le déséquilibre délibéré entre le violon et les trois contrebasses, et les allusions ironiques à des musiques obsolètes comportent un potentiel scénique qui crée d’emblée une situation dramatique. Au metteur en scène d’exploiter habilement ce potentiel pour compléter une œuvre qui n’est presque qu’un canevas. A la création, le public s’est beaucoup amusé.
Instrumentation
1 violon et 3 contrebassesCréation
Conservatoire du Blanc-Mesnil, journée Mâche 20.3.1988