SÈMA

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SÈMA(Opus 99)
Novembre 20092'38Électroacoustique

Notice

Pour Daniel Charles

Nos chemins se sont souvent croisés depuis un demi-siècle. C’est au GRM en 1958 que nous nous sommes connus. Ensemble nous y avons rencontré Varèse qui présentait son Poème électronique à un petit cercle d’invités, parmi lesquels Calder et Madeleine Malraux. La même année nous y avons découvert et admiré ensemble les Diamorphoses de Xenakis ; et au Musée Guimet nous nous sommes retrouvés à des concerts de musique indienne comme celui d’Ustad Vilayat Khan.

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Par la suite nous avons parfois eu des appréciations différentes sur tel ou tel, John Cage en particulier. Mais comment ne pas regretter une personnalité aussi rayonnante que celle de Daniel, avec son mélange inimitable d’érudition, d’audace et d’humour ? Je lui dois personnellement trois très beaux articles : Le musicien et ses modèles en 1982 ; une « Petite introduction à l’esthétique de François-Bernard Mâche », dans Les Cahiers du CIREM en 1992 ; et un chapitre de ses Musiques nomades de 1998 : j’ai trouvé là quelques-unes des vues les plus originales et les plus profondes jamais portées sur mon travail.

J’ai composé une courte pièce à sa mémoire, où j’ai essayé de laisser se dessiner, par-dessus une lente descente méditative, les interrogations tendres et ironiques d’un oiseau australien, le cassican à gorge noire, qui est tantôt doublé, tantôt remplacé par des instruments, et qui répète comme une question sans réponse sa ritournelle toujours variée. En l’intitulant Sèma, j’ai voulu marquer ce qui, par un philosophe familier de Platon comme Daniel aurait été aussitôt décodé comme un Tombeau, mais aussi comme un Signe amical, et le présage d’une Étoile…

François-Bernard Mâche

Instrumentation

sons fixés

Création

Éditeur

Revue d’esthétique n°5/2010 (DVD)

Commanditaire

Dédicataire

à la mémoire de Daniel Charles

Disques

Textes

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