Notice
L’année où j’étais comme tout le monde confiné pour cause de pandémie m’a parfois laissé comme seul espace de promenade des jardins imaginaires, seulement visitables en musique. Aussi ai-je pu rêver de ceux que Sammu-ramat (reine d’Assyrie de 823 à 811) avait, dit-on, organisés au dernier étage de son palais de Babylone, une des sept merveilles du monde, perdue dès l’Antiquité. Après Catel, Meyerbeer, Rossini, Honegger et bien d’autres compositeurs, avec lesquels je ne partage d’ailleurs que leur goût pour la légende de Sémiramis, j’ai revisité les jardins paradisiaques en les peuplant de voix animales que j’avais enregistrées à Bornéo, à Java, et même en France. C’est l’orchestre imaginaire de la norme Midi qui m’a fourni les instruments, en particulier pour l’évocation de la chute finale de ces rares jardins.